Le « No code » ? Tout est dans le titre : il s’agit de créer et de déployer des logiciels sans écrire de code informatique, grâce à l’utilisation de plateformes de développement.
Pour ce live « No Code Love Culture » du 14 novembre 2025, nous avons créé une application de gestion de programmation culturelle. Ce live a été imaginé suite à un café MNlab d’où il est ressorti que les structures avaient besoin d’un outil où centraliser les données liées à l’activité, notamment la programmation et les représentations qui en découlent.
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Fragmentation et duplication des données dans le Spectacle Vivant
Dès qu’une programmation se dessine dans une salle de spectacle, un comité dédié définit les options et arrête les dates de représentation pour chaque titre. Ces informations, une fois validées, deviennent le socle sur lequel s’appuient plusieurs services pour concrétiser la saison : l’administration, chargée de contractualiser l’accueil des spectacles ; les équipes techniques, responsables de la logistique et des conditions de représentation ; et enfin la communication ou les relations publiques, qui assurent la médiation entre les œuvres et le public.
Pourtant, en l’absence d’un outil partagé, chaque pôle se retrouve souvent contraint de retranscrire manuellement les données issues des autres services, généralement sous forme de tableaux adaptés à ses propres besoins. Une pratique qui, loin d’optimiser le temps et les ressources, révèle les failles d’un système où l’information circule encore trop souvent en silos.
Les défis rencontrés :
• L’éparpillement des informations : Des informations cruciales telles que les programmations, les données techniques, ou les annuaires de contacts sont souvent réparties dans différents outils.
• Les tâches répétitives et les erreurs : La nécessité pour certains pôles (comme la production, l’administration ou les relations publiques) d’utiliser des données produites par d’autres (comme la programmation) oblige souvent à ressaisir ou recréer ces informations. Ce processus entraîne des tâches répétitives et augmente le risque d’erreurs.
• La multiplication des outils externes : Les données produites en interne doivent impérativement être re-saisies pour alimenter des systèmes externes cruciaux tels que la billetterie, le site internet, ou les multiples agendas en ligne. Le Théâtre Massalia, par exemple, devait effectuer jusqu’à cinq ou six saisies pour ses agendas, ce qui est très chronophage.
• Perte de valeur ajoutée : Cette duplication fait perdre du temps aux structures culturelles, qui pourraient dégager plus de valeur ailleurs qu’à faire des copies-collées.

Un écosystème sur-mesure de données partagées
La réponse à ces défis de fragmentation passe par la mise en place d’un système centralisé et sur mesure, conçu pour garantir l’unicité des données et leur circulation fluide entre les services. Dans un scénario idéal, les informations seraient saisies une seule fois, puis rendues immédiatement accessibles aux acteurs concernés. Chaque pôle pourrait ainsi enrichir les données selon ses besoins spécifiques, tout en assurant que les mises à jour soient instantanément partagées avec les autres services.
Bien que partagé à touts l’équipe, ce système intégre des mécanismes de sécurité robustes : une gestion fine des permissions, pour éviter toute modification non autorisée, et une traçabilité des actions, afin de préserver l’intégrité des données tout au long du processus. L’objectif ? Transformer la collaboration en un levier d’efficacité, où l’information devient un bien commun, protégé et optimisé.
Enfin, il faut automatiquement pouvoir alimenter avec ces données les outils tiers utilisés par une structure tel qu’un logiciel de paye, un site Internet, logiciel de billetterie ou tout autre service exploitant ces données.

Le no-code au secours du spectacle vivant
Un outil no-code comme Time Tonic offre la possibilité de construire ce socle centralisé et interconnecté, en reliant les différents pôles entre eux, ainsi qu’avec les systèmes externes. Le choix s’est porté sur cet outil Français qui a un argument auquel nous sommes tous sensible en tant que structure au sein de l’union européenne en plus d’attention RSE exigeant : les données sont crypté et hébergés en France de quoi répondre à la réglementation RGPD et aux ambitions RSE les plus exigeantes en terme de gouvernance et de choix de prestataire !
A. Modélisation et décloisonnement des données
Pour atteindre notre objectif, une structuration rigoureuse de l’écosystème est indispensable. Time Tonic organise les données en espaces de travail qui peuvent être rattachés à des pôles ou service dans votre organisation : (Annuaire, Technique, Programmation, Planning Général).
- Structure de base : L’outil s’articule autour de tables clés disponibles depuis les différents espace de travail :
- Annuaire (contacts, structures partenaires),
- Technique (salles, configurations, fiches techniques),
- Programmation (spectacles, exploitations, représentations),
- Planning Général (activités globales). Ces tables s’alimentent mutuellement pour former une base de données cohérente et unique.
- Partage par liaison : La puissance de Time Tonic réside dans sa capacité à décloisonner les données. Par exemple, le Pôle Technique gère les informations relatives aux salles, qui sont ensuite rendues accessibles — de manière contrôlée — à la table Lieux de l’Annuaire. Ainsi, tous les services travaillent à partir d’une source unique et fiable, éliminant les redondances et les risques d’erreurs.
- Administration fine des droits : Les permissions d’accès sont configurables pour chaque espace de travail, permettant de définir précisément qui peut consulter ou modifier les données, même lorsqu’elles sont partagées.
B. Mise en œuvre d’un flux de travail intégré : l’exemple de la programmation
Time Tonic transforme ce processus central, souvent séquentiel et redondant, en un flux unique et automatisé :
- Création des exploitations : Le programmateur initie une fiche d’exploitation (ou session) dans l’espace Programmation, en la liant à un spectacle et à un lieu. Ces exploitations peuvent d’abord être créées sous forme d’options, facilement dupliquées pour poser différentes options avant validation de l’une d’entre elle.
- Planification des représentations : Une fois l’exploitation confirmée, les représentations (dates et horaires précis) sont générées. Bien qu’hébergées dans le Planning Général, elles sont créées directement depuis la vue Programmation, assurant une cohérence immédiate.
- Intégration Technique en Temps Réel : Dès qu’une représentation est validée, elle apparaît automatiquement dans le Planning Général, visible par le Pôle Technique. Ce dernier peut alors y ajouter ses propres activités (montage, démontage, services), qui s’intègrent sans conflit dans le planning global.
- Et ainsi de suite : Notre exemple s’est arrêté à ce partage mais il est bien évidemment possible d’étendre les application à d’autres pôles. Les relations publiques qui gère les représentations avec des dispositifs d’accessibilité, des actions de médiations en lien avec l’accueil d’un spectacle, l’administration qui génère une feuille de route agrégeant toutes les informations issues des différents pôles…
C. Exploitation et synchronisation externe
L’application métier développée dans Time Tonic permet d’exploiter les données de manière dynamique et interconnectée :
- Génération de documents : L’outil produit automatiquement des documents personnalisés (PDF) — fiches d’accueil, contrats de cession, rapports d’activité — à partir de modèles personnalisés que l’on aura préalablement préconfigurés. Ces templates puisent directement dans les données structurées de Time Tonic, garantissant leur exactitude et leur actualité.
- Synchronisation avec les systèmes externes : Couplé à un outil d’automatisation comme Make (ex-Integromat), Time Tonic permet d’exporter les données vers des plateformes tierces :
- Détection des modifications récentes (ex : mises à jour de la dernière heure).
- Transformation des données (ex : conversion des dates en timestamp en fonction des différents formats attendus).
- Alimentation automatique et périodique des outils externes (billetterie, site web, logiciels de gestion de salle), sans ressaisie manuelle.
En résumé : Time Tonic ne se contente pas de centraliser les données — il automatise les flux, sécurise les accès, et synchronise les systèmes, pour une gestion de la programmation à la fois agile et fiable. Une solution qui replace la collaboration au cœur de l’activité de votre structure, tout en libérant les équipes des tâches répétitives.
À propos des lives « No code loves culture »

Ces lives sont des rendez-vous en ligne qui explorent les possibilités offertes par le no-code avec un focus sur le secteur culturel. Lors de ces live on explore les outils no-code avec un processus de « build in public » où l’application est construite en direct avec des commentaires et des explications.
Ces lives sont des rendez-vous en ligne qui explorent les possibilités offertes par le no-code avec un focus sur le secteur culturel. Lors de ces live on explore les outils no-code avec un processus de « build in public » où l’application est construite en direct avec des commentaires et des explications.
Ces lives sont des rendez-vous en ligne qui explorent les possibilités offertes par le no-code avec un focus sur le secteur culturel. Lors de ces live on explore les outils no-code avec un processus de « build in public » où l’application est construite en direct avec des commentaires et des explications.

Xavier Adraste
Acteur du numérique culturel dans ses dimensions de médiation et touristiques, je suis également formateur.

Matthieu Gameiro
Après 15 ans de communication dans le spectacle vivant, j’ai bifurqué vers la conception de solutions digitales et la formation.
Vous êtes invité.e à exprimer vos idées, problématiques, projets… Ils pourraient bien être le sujet d’un de nos prochains live !
Contactez-nous pour en savoir plus sur le no-code et/ou pour aborder un sujet en lien avec votre structure lors d’un prochain live.
