Le live tweet en questions : Twitterwall, hashtag et interaction scène/public

Nous avons pour la première fois eu l’occasion de coordonner un live-tweet au Théâtre du Rond-Point, à l’occasion de La Grande Enquête de Radio France “Quel travail voulons-nous ?”. A travers une série d’articles, je vous présenterai ce qu’est un LT, sa mise en œuvre, ainsi que son intérêt et ses limites pour les lieux de spectacle.

Une définition du live-tweet (ou LT pour les initiés)

Live-twitter, c’est envoyer des messages sur Twitter à propos d’un événement auquel on est en train de participer. C’est donc d’abord votre public qui live-twitte : vous pouvez accompagner et favoriser le geste, le faire en parallèle depuis votre compte institutionnel… mais vous ne pourrez pas empêcher votre public de live-twitter.

Quand on parle d’organiser un live-tweet pour une institution, on englobe :
– la mise en place d’outils (ex : s’assurer de la présence d’un réseau 3G ou wifi dans la salle) et de moyens humains (ex : un référant pour la soirée, pour twitter et modérer)
– la définition d’un plan de communication (ex : faire savoir en amont et le jour J qu’un LT coordonné est proposé) intégrant une action de community management (ex : trouver des personnes actives sur Twitter et faire en sorte qu’elles aient envie de venir à votre événement)

Le LT permet de donner une dimension supplémentaire à votre événement : dans la salle en apportant une source nouvelle d’interaction, immédiatement avant et après l’événement comme outils de médiation, mais aussi à l’extérieur puisque les internautes peuvent suivre à distance ce qui se passe dans vos murs, voir interagir avec votre plateau si vous le souhaitez.

Le TwitterWall pour favoriser une nouvelle interaction scène/public

Quand votre public s’exprime sur Twitter, vous pouvez bien sûr interagir avec lui en temps réel, par ordinateur/smartphone interposé. Mais vous pouvez aussi utiliser le LT dans la salle comme outil d’interaction IRL (in real life) avec les artistes, les intervenants de votre événement.

En effet, des outils existent vous permettant de très facilement diffuser les tweets dans la salle, avec ou sans modération de contenu. Comment cela fonctionne ? Les tweets contenant le hashtag* de votre soirée sont automatiquement remontés et affichés sur une page web que vous pouvez alors projeter dans la salle. Le contenu affiché peut être modéré par une personne de votre équipe. Le public et les intervenants les voient : le public est donc incité à tweeter (et espère voir son message apparaître), les intervenants peuvent se saisir des tweets pour orienter leur discours/proposition sur scène.

Pour notre LT, nous avons utilisé un site web, TweetWallPro, qui évite l’installation d’un logiciel sur l’ordinateur et permet la gestion du flux de n’importe quel poste, voir de plusieurs postes en même temps. Le service existe en version gratuite et payante, avec différents design d’affichage, personnalisables.
> site officiel

*Haaaaaaaaaash… tag !?

C’est bien de live-twitter ou de twitter tout court. Mais Twitter c’est avant-tout un univers très codifié, assez imperméable et déroutant au premier abord. Les codes s’acquièrent à l’usage, celui que nous verront ici c’est le hashtag – outil indispensable de votre LT.

Le hashtag, c’est une balise. De l’anglais, tag pour étiquette, accroche ou marque, et hash pour hâcher. C’est un mot-clé – rendu reconnaissable et cliquable par l’ajout du symbole # – qui permet de suivre un flux de conversation.

Vous en trouverez de toute sorte : #PippoDelbono ou #Delbono quand quelqu’un parle de cet artiste, #RFtravail quand les spectateurs tweetaient pour la journée Radio France autour du travail, #atfr pour suivre une conférence de l’Atelier Français ou #TGIF que vous verrez fleurir tout les vendredis (Thank God It’s Friday). Lisez donc, sur le blog “L’atelier Ted et Eux”, une leçon de hashtag aussi amusante qu’anecdotique, mais qui aura le mérite d’illustrer clairement à quoi ça sert (ou parfois ne sert à rien).

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